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REGROUPER : Pour conserver l'esprit de corps
À l’ère de l’économie de partage, de la culture de collaboration et de l’open source, les gens qui ont de l’influence sont des joueurs d’équipe. Ils ne font pas que diriger l’équipe, ils en font partie et ils sont solidaires. C’est ce que j’appelle « avoir l’esprit de corps ». Avoir l’esprit de corps n’est pas seulement savoir orchestrer des projets et des équipes, mais se voir soi-même comme faisant partie du groupe, se sentir une appartenance au groupe et y être loyal, dans la réussite et dans l’échec. Cette loyauté et ce sentiment d’appartenance s’expriment dans vos communications avec votre équipe et quand vous parlez d’elle. Reconnaître la contribution et l’intelligence des autres fait partie de l’esprit de corps. Récompenser l’effort commun, souligner la complémentarité des savoirs et des savoir-faire, accueillir l’interdépendance, aussi.
L’esprit de corps fait partie de l’influence durable parce qu’une équipe cohérente, qui se défend dans l’adversité et qui gagne ensemble est plus résiliente et plus forte qu’une seule personne. Pour reprendre le vieux cliché : l’union fait la force. Ensemble, on ose davantage, on va plus loin et on a aussi un plus grand levier politique; bref, on a plus d’influence.
Pour nombre de professionnels qui viennent d’arriver dans des postes de gestion, l’esprit de corps ne semble pas prioritaire. Parce qu’ils étaient des experts reconnus dans leur domaine, ils sont habitués à faire les choses eux-mêmes, à les faire même très bien, à preuve : ils ont été promus. Ils ont donc de l’influence. Leur réflexe est de continuer à faire les choses eux-mêmes et à vouloir continuer de briller pour leur expertise. Il faut dire que dans la majorité des organisations, c’est encore le comportement qui est tacitement renforcé.
À court terme, ils vont sans doute garder leur influence, mais à long terme, c’est peine perdue. Leur carrière va vite plafonner et ils risquent, de surcroît, l’épuisement physique et moral parce qu’ils auront porté sur leurs seules épaules le succès — ou l’insuccès — de l’équipe.
Plusieurs projets sont aujourd’hui réalisés à l’intérieur d’une structure matricielle où les équipes sont formées pour répondre aux besoins spécifiques du projet. Cette collaboration ad hoc de personnes qui peuvent provenir d’horizons différents, mais qui doivent viser le même but, sera d’autant plus fructueuse qu’on aura réussi à y insuffler l’esprit de corps. Ce rôle revient au gestionnaire de l’équipe.
Pour y arriver, il lui faut une bonne dose de maturité et des actions de communication menées avec l’intention claire de renforcer l’esprit de corps. Une de ses premières actions de communication visera à mieux connaître les gens, dans leurs dimensions professionnelle et personnelle, et à les aider à mieux se connaître entre eux. Au quotidien, il devra se méfier de certains réflexes de communication, parfois même au point de les remettre en question, comme celui de briefer tout le monde à tout bout de champ. Il devra aussi écouter les autres pour vrai, surtout lorsqu’il sollicite leur avis; et apprendre à faire briller son équipe. À noter que ses rapports avec les membres de l’équipe seront d’autant plus fluides qu’il sera à l’aise dans la communication informelle. Enfin, parce que personne n’est à l’abri des faux pas, maîtriser l’art de l’excuse pourrait raffermir l’esprit de corps.
Cinq attitudes essentielles à l’esprit de corps
1. Avec chaque membre de l’équipe : reconnaître la personne avant de reconnaître l’employé;
2. Auprès de tous : se montrer intéressé plutôt que chercher à être intéressant;
3. Avec le patron : s’engager à bâtir une relation de partenariat;
4. Considérer l’équipe comme un membre de l’équipe;
5. Décider de vraiment écouter les autres.

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