Dans mon dernier billet, nous avons vu l’art de la question sous un jour technique, en passant en revue les attributs d’une bonne question. Je vous ai proposé quelques amorces de questions efficaces, que, j’espère, vous avez eu l’occasion de mettre en pratique. J’aimerais aborder maintenant un aspect moins technique, mais essentiel pour maîtriser l’art de la question : votre attitude. Poser des questions efficaces ne sert à rien si vous ne savez pas écouter les réponses.

APPRIVOISER LE SILENCE

Votre interlocuteur a le droit de réfléchir avant de répondre : donnez-lui le temps ! Au fait, si la réponse ne surgit pas instantanément, c’est signe que votre question a bien atteint son objectif : faire réfléchir. Cette réflexion demande le silence. Ne le brisez surtout pas avec vos propres réponses, avec votre propre insécurité. Lorsque le lien de confiance est bien établi, les pauses et les silences, pourvu qu’ils ne soient pas éternels, se révèlent très souvent des précurseurs à des « instants de coaching ».

ÉCOUTER ACTIVEMENT

Oui, je sais, vous connaissez tous les principes de l’écoute active, mais je vais quand même me permettre de les rappeler. Écouter activement ne se fait pas seulement avec les oreilles, mais avec les yeux. Observez votre interlocuteur et apprenez à lire entre les lignes. Souvent, les choses que l’on ne dit pas avec des mots, on les exprime avec des gestes; soyez attentif à ces gestes. En passant, soyez aussi attentif à votre propre langage non verbal : démontrez votre patience en adoptant une attitude physique ouverte et posée. Ne pianotez pas sur la table et ne gardez pas votre cellulaire ouvert!

AVEZ-VOUS UNE BONNE ÉCOUTE ?

Connaître la qualité de votre écoute est un préalable à l’art de la question. Comment savoir si vous avez une bonne écoute ? En étant attentif à votre façon d’écouter. Et en posant la question aux gens qui vous connaissent et en qui vous avez confiance — des pairs, vos patrons, vos clients. Au fait, allez à la pêche en posant des questions ouvertes, pas en demandant : « Est-ce j’ai une bonne écoute ? ».