Si vous gérez des équipes – petites ou grandes –, vous savez bien que votre rôle ne se limite pas à suivre ou à encadrer des gens, mais à les mobiliser, à les engager dans ce qu’ils font. On attend des gestionnaires qu’ils soient des coachs pour leurs employés.

Le modèle autoritaire est dépassé depuis longtemps ; maintenant, on vous demande d’être une source d’inspiration pour atteindre des objectifs souvent ambitieux. Depuis plusieurs années, je m’intéresse à l’art de la question comme outil de gestion et j’ai pu expérimenter la puissance des bonnes questions posées de la bonne façon. Aujourd’hui, je vous en propose une très efficace pour engager les gens dans l’atteinte d’un objectif. Et je vous livre le mode d’emploi.

COMMENT VOUS ENVIGAGEZ METTRE ÇA EN PLACE

Comment vous envisagez mettre ça en place? Cette question est simple, pourtant elle a tout d’une bonne question, formulée dans les règles de l’art. Quand vous demandez à un employé (ou à un groupe d’employés) de quelle façon il entend s’y prendre pour arriver à un résultat donné, vous lui demandez de réfléchir et de trouver des solutions qu’il est à même d’utiliser. Vous mettez son intelligence à contribution, sa créativité et son engagement. Quand il aura répondu à cette question, il sera déjà engagé dans l’action.

Pour mesurer la puissance d’une telle question, comparez-la seulement avec n’importe quel énoncé qui dit à l’autre quoi faire. Comparez: «Comment vous envisagez mettre ça en place?» avec «À partir de la semaine prochaine, vous ferez ceci comme cela». Mettez-vous dans la peau de la personne qui reçoit cette question ou cet ordre. Dans le premier cas, on fait confiance à votre intelligence, dans le deuxième cas, on pourrait bien vous remplacer par un robot. Et c’est bien connu, les robots n’ont pas besoin d’être motivés ni mobilisés. Mais ils ne feront strictement que ce pour quoi ils auront été programmés.

AVANT DE POSER CETTE QUESTION

Bien que parfaitement formulée, la question qui allume peut devenir la question qui tue la motivation si elle est mal posée. Cette question ne peut pas arriver à brûle-pourpoint, elle doit être précédée d’un échange entre vous et la personne de qui vous attendez un engagement. C’est une question qui arrive en conclusion.

Il faut que l’autre personne ait bien compris ce que vous attendez d’elle et qu’elle ait eu la chance de s’exprimer à ce propos. Si elle soulève des problèmes, il faut qu’elle sente que vous faites équipe, que vous allez l’aider. Vous n’êtes pas en train de vous débarrasser d’un problème. Vous lui demandez seulement comment elle entend jouer le rôle qui lui revient. Et vous êtes capable d’entendre la réponse.

LE BON TON

Enfin, la question qui allume doit être posée sur un ton qui allume. La personne devant vous doit sentir votre enthousiasme. Votre ton et votre attitude physique doivent refléter que vous avez confiance dans les moyens qu’elle envisage «pour mettre ça en place». Elle doit sentir que vous faites équipe avec elle, comme un coach. Un dernier point: n’oubliez pas de garder le silence pendant que la personne cherche la réponse à votre question, un silence empathique.

D’AUTRES QUESTIONS?

Si la question des questions comme outil de gestion vous interpelle, je vous invite à lire ou à relire quelques billets que j’ai déjà publiés sur ce sujet passionnant.